Depuis
le début du mois de janvier 65 sondages ont été
publiés (à notre connaissance), soit 12 en janvier,
19 en février, et 23 en mars et 11 en avril. Pour saisir
les évolutions des rapports de force indiqués par
ces sondages nous avons calculé les moyennes mensuelles
des différents candidats. L'examen de ce tableau permet
de faire les observations suivantes sur les principaux candidats
:
Au premier
tour :
La croissance
des intentions de vote en faveur d'Arlette Laguiller s'est poursuivie
jusqu'à la fin du mois de mars (avec un score moyen maximum
de 9,2 % pour ce mois). En avril les intentions de vote en faveur
de la candidate de LO ont légèrement décru (8,7
%) tandis qu'augmentaient sensiblement les choix en faveur de
l'autre candidat de sensibilité troskyste, Olivier Besancenot
(2,3 %en avril) .
Les intentions
de vote moyennes en faveur du candidat du Parti Communiste sont
extrêmement stables d'un mois à l'autre, légèrement
supérieures à 5 %
Jean Pierre
Chevènement qui avait rassemblé au delà de 10
% d'intentions de vote en janvier et février a perdu près
de trois points en moyenne : en avril son score moyen ne s'élève
plus qu'à un peu plus de 7 %.
Le candidat
des Verts est assez stable, généralement très
proche de 6 % des intentions de vote.
Après
avoir atteint son niveau le plus bas au mois de février,
François Bayrou remonte légèrement pour se situer
dans le dernier mois à un peu plus de 5%.
Les intentions
de vote en faveur d' Alain Madelin ont été
très stables dans cette période de quatre mois, aux
alentours de 4%.
On observe
une montée régulière des deux candidats de l'extrême
droite : Le Pen atteint 12 % en moyenne mensuelle du mois d'avril
(contre 9 en janvier) et Mégret un peu plus de 2 %.
Jean Saint
Josse affirme sa présence avec des intentions de vote croissant
régulièrement depuis février de 2,5 % à
3,8 %.
Les candidats
probables du second tour, Lionel Jospin et Jacques Chirac, souffrent
tous deux de la montée progressive des autres candidats
: en comparaison avec le mois de janvier, le premier perd 4,1
point de pourcentages, - il se situe en avril à 18,3 %
- le second 4,8 , (score moyen en avril, 21,0 %) .
La courbe
des intentions de vote en faveur de Jospin et Chirac au premier
tour, - rendue plus lisible par le calcul des alignements polynomiaux
- montre un profil assez proche pour les deux candidats : déclin
parfaitement régulier pour Jacques Chirac, très légère
progression de Jospin, avant une décroissance de même
ampleur que celle du président sortant. Ces courbes ne
montrent donc pas d'autre effet que la montée progressive
des autres candidats.
Au second
tour :
La courbe
suivante représente les intentions de vote de second tour
pour Lionel Jospin et Jacques Chirac auxquelles ont été
ajoutées deux courbes théoriques d'alignement polynomial
(polynomial Jospin et polynomial Chirac) .
Le "ciseau"
qui avait été observé mi-févier et avait
donné l'avantage à Lionel Jospin, a été
suivi d'un second phénomène de sens inverse au début
du mois d'avril, redonnant un léger avantage au président
sortant, Jacques Chirac.
Mais ces
courbes sont totalement découplées de celles qui ont
été tracées à partir des données de
sondage sur le premier tour. Il se peut que ce découplage
provienne du fait que la situation de second tour opposant Jospin
à Chirac demeure trop peu concrète pour avoir généré
une stabilité minimale des choix électoraux.